ecurie pour chevaux

Le chevalier saisit son cheval par le harnais pour le diriger vers le box que lui proposait son hôte.
C'est alors, que pris de panique sentant que son maitre le conduisait dans un endroit inconnu, le cheval se cabra refusant de faire un pas.
Le chevalier s'approcha alors de sa monture et lui murmura quelques mots apaisants.
Son cheval, rassuré, regagna paisiblement le box qui lui était offert.
Ce faisant, le chevalier s'adressa à son hôte en ces termes :
"Merci beaucoup dame pour votre accueil et vos soins, pardonnez-moi pour le dérangement que je vous occasionne. Je ne vous importunerai plus qu'il n'en faut."

Rico qui n'était pas de garde, passa par chez Volta pour luifaire un petit coucou.
Alors qu'il pasait devant les écuries, il la vit avec un homme.
Il s'approcha d'eux et vit que le sieur avait une blessure au bras.
Il le fixa longuement, posa la main sur le pommeau de son épée et lui demanda :

"Que faites vous ici ?"

Votre curiosité est attisée Sir ?

"Sachez qu'étant un parfait inconnu pour moi, je n'ai aucun compte à vous rendre. S'il vous sied d'en savoir davantage sur moi, le minimum, me semble-t'il, serait que vous vous présentiez à moi. Jusqu'à preuve du contraire nous n'avons pas gardé les cochons ensemble."

Il sourit aux dires de l'inconnu et le regarda dans les yeux.

Des gueux qui se prennaient pour des princes, il en avait croisé de multiples.

Ici ..... je n'ai pas à me présenter. Tout le monde me connait.
Sachez que les cochons, je ne les garde pas, je les occis..... aahhhh ahhhhh ahhhhhh

Vous faites piétre mine, pour pêtre aussi vindicatif. A votre place, je ravalerai ma salive et je répondrai prestement.

Le chevalier planta son regard dans les yeux de son interlocuteur.

"Votre renommée ne semble pas dépasser les frontières de votre conté, je confirme vous m'êtes tout à fait inconnu. Prenez garde à ce que votre tête ne soit pas plus grosse que le chapeau qui la chausse.

Pour ma part, pourriez-vous me préciser ce que vous entendez par gueux ? Je n'ai pas encore eu le loisir de rencontrer cette catégorie de personnes. Eclairez ma lanterne, ma curiosité intellectuelle est ouverte à tout ."

Il sourit à Volta.

Je ne pense pas que tu sois vraiment en danger. Il doit faire parti de la lignée de quelques Bourgeois ventripotant, aux bottes trop bien mises, pour avoir foulées le moindre champ de bataille.

Il sait très probablement meurtri en voulant se couper seul un morceau de jambon Aaahhh aaaaahhh ahhhhhhh !!!!!!!!

Laisses son cheval se désaltérer et se nourrir tranquillement. C'est une très belle bête, et s'il faute il y a, ce n'est surement pas la sienne.

Le chevalier noir s'apprêtait à conduire son cheval aux écuries lorsque les caquètements du petit homme reprirent.

Ses provocations verbales le laissaient totalement indifférent. Ce qu'il semblait considérer comme de bons mots ne faisaient décidément rire que lui !

Il n'était apparemment pas plus doué dans l'art de la guerre puisque visiblement il ne connaissait l'existence que d'une armée pédestre . La chevalerie pour lui devait relever du domaine de l'irréel. Difficile de souiller ses bottes à dos de cheval, dans un cirque peut-être, mais en guerroyant !!!! Le petit homme avait, jusqu'à présent, dû côtoyer plus de saltimbanques que de chevaliers !

Prenant donc le parti d'ignorer l'arrogant petit homme, le chevalier noir dirigea sa monture vers le box qui lui avait été destiné tout en remerciant la Dame.

La monture du Chevalier Noir était maintenant à l'abri. On ne pouvait pas encore en dire autant pour ce dernier !! Son bras continuait à saigner abondamment et à le faire terriblement souffrir.

Il s'adressa alors à la Dame en ces termes :

"Pardonnez mon insistance et mon aplomb, mais vous m'aviez gentiment proposé de me soigner. Vous serait-il possible de ne pas tarder, mes forces commencent à m'abandonner."

Le Chevalier Noir vacilla et prit appui sur le mur du box juste à temps pour ne pas tomber.

Le Chevalier Noir, de plus en plus pâle, avait besoin de soins urgents. L'heure n'était pas à la conversation ! Sa vie dépendait des soins qui lui seraient prodigués.

Dans un souffle, il murmura ces quelques mots, pratiquement inaudibles, à la Dame.

"De grâce, Dame, que vos soins prennent le pas sur votre curiosité ! Ma vie en dépend"

Le Chevalier Noir, dans un murmure remercia la Dame. Ainsi qu'elle l'y invitait, il prit appui sur elle et, dans un ultime effort, se laissa guider jusqu'à sa demeure d'un pas lent et hésitant.

Sa vue se brouillait. Tout autour de lui prenait des proportions irréelles, il lui semblait devenir le spectateur d'une scène qui se déroulait au ralenti et dont il n'était pas partie prenante.

C'est avec soulagement qu'il aperçut enfin la structure de la maison se découpant dans le ciel étoilé, telle une ombre chinoise.